Elagage des programmes d'histoire au lycée

tiré du post:

"Pourquoi faire disparaître les grandes figures de l'Histoire de France des programmes scolaires?
04/10/2010 à 10h41 - mis à jour le 05/10/2010 à 12h26 | 1737 vues | 0 réactions
Cet article est une réponse à celui publié sur le site du NouvelObs.


Comment expliquer la disparition de Clovis, Saint Louis, François Ier, Louis XIII et Richelieu et Mazarin et même Pasteur des programmes scolaires de collège ? Comment justifier la place désormais mineure accordée à Louis XIV et Napoléon? Que le Nouvel Obs se donne simplement la peine d’examiner les 6 manuels de 5e de cette année... Autant de grandes figures qui permettent d’expliquer comment s’est patiemment façonné, au fil des siècles, notre pays.



Dirigeants politiques, savants, artistes ou hommes de guerre… Ils ont participé à construire la France et aider à son rayonnement à travers le monde. Leur histoire nous est utile : elle satisfait un sentiment naturel de curiosité qui nous pousse à connaître les créations et les constructions de nos ancêtres. Pourquoi disparaissent-ils aujourd’hui des programmes scolaires de collège ?


Louis XIV mis à l’écart
A l’heure de la mondialisation, nous assistons à une uniformisation de nos modes de vie, de nos façons de penser et de nos histoires. Pour certains de nos dirigeants politiques, il est indispensable que la France s’ouvre aux autres cultures du monde et que l’enseignement de l’Histoire s’adapte aux nouvelles populations immigrées. Les nouveaux programmes scolaires de collège s’inscrivent dans cette évolution, en mettant notamment l’accent sur les civilisations africaines, indienne et chinoise. Ce qui est certes louable. Mais cette ouverture se fait avant tout au dépens de périodes majeures de l’histoire de France et de personnages incontournables qui disparaissent. L’exemple du règne de Louis XIV est édifiant. Molière, Turenne, Vauban, Jean Bart, Colbert, La Fontaine, Corneille, la Bruyère, Bossuet, Fénelon, Lully, Le Nôtre, Hardouin-Mansart, tous ces grands noms qui ont participé à la culture et au rayonnement de la France à l’étranger vont disparaître à jamais dans les oubliettes de l’histoire…Et il faut avoir le courage de le dire au profit des empires africains du moyen age du Monomotapa et Songhaï…

Leur histoire n’est pas un mythe
Il ne s’agit bien sûr pas d’en revenir à une lecture hagiographique, épique ou patriotique des « grands personnages » comme l’affirme le Nouvel Obs. Au contraire, il faut présenter aux élèves la complexité de ces hommes, inscrits dans leur époque, sans anachronisme ni mythologie. C’est justement l’étude de leur vie, de leurs actions, de leurs oeuvres, de leurs façons de concevoir le monde qui les débarrassera des clichés, des stéréotypes et des images d’Epinal qui leur collent encore à la peau. L’histoire est toujours la meilleure réponse au mythe.

Du bon usage
« L’histoire est l’institutrice de la vie » écrivait Cicéron, elle est l’une des meilleures façons de former à la citoyenneté. Les technocrates du Ministère ont oublié que c’est d’abord et avant tout l’enseignement de l’histoire qui nous enseigne le civisme, le respect des lois et de l’autorité de l’Etat mais aussi les valeurs morales comme le goût de l’effort, la volonté, le respect de la parole donnée, le respect de nos ancêtres, le sens de l’honneur, la solidarité…



L’Histoire de France facilite l’intégrationC’est notre culture française qui est la base de notre vivre-ensemble et cette culture est fondée sur la connaissance de l’histoire de notre pays, celui où nous vivons et travaillons, quelle que soit notre origine géographique. La bonne connaissance de l’histoire nationale est une garantie d’intégration car elle est un moyen d’accéder aux modes de compréhension de notre société. L’histoire de nos grands hommes a facilité l’assimilation des populations immigrées depuis plus deux siècles, et ce avec succès. C’est avant tout grâce au rayonnement culturel et historique de la France, grâce au pouvoir d’attraction et de fascination que - de Mazarin à Romain Gary en passant par Gambetta, Félix Eboué, le Bachaga Boualam et Gaston Monnerville - tous ces hommes ont aimé la France et accepté de se sacrifier pour notre pays, devenant d’ardents défenseurs de leur nouvelle patrie. Et comme aimait le rappeler Romain Gary (Roman Kacew de son vrai nom) : « Je n’ai pas une goutte de sang français mais la France coule dans mes veines… »


Dimitri CASALI
Historien, spécialiste du Ier Empire, auteur d’une trentaine d’ouvrages
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En temps qu'amoureux de l'histoire et de l'identité française, imaginer ces nouveaux programmes me fout le cafard. Ce qui me fout aussi le cafard, c'est que tout le monde s'en branle...

Pas moi , car depuis l'école primaire une matière que j'attendais avec impatience ,c'était justement l'histoire notamment des rois que je trouvais passionnant et intéressant et puis l'histoire ,c'est un peu comme on pourrait dire faire de la généalogie d'ancêtres qui ont pu faire partie de notre lignée.
Puis méditer sur le passé ,c'est réfléchir sur l'avenir

J'avais personnellement écrit un Communiqué de Presse via mon assos' (1515) pour dénoncer cet élagage des programmes d'Histoires mais ce dernier n'a jamais été repris, malheureusement.

L'Histoire est une matière très intéressante, qui arrive à vivre en étudiant des évènements passés.

Vous avez appris la dernière?
Lu sur Historia (j'avais l'info depuis longtemps mais je croyais à une blague):
Des heures entières de cours (1/6 ème du programme!!!) seront consacrées à l'étude des civilisations africaines, des textes fondateurs de l'islam, et à l'histoire de l'esclavage (trafic triangulaire).
Il s'agit de sortir de l'ethnocentrisme et de concerner les élèves "issus des minorités visibles".

Celà m'a paru tellement grotesque que j'ai imprimé une lettre d'info avec quelques camarades de la fac et qu'on la foutu partout en histoire. On continuera à la coller jusqu'à ce que tout le monde en ai pris conscience.

C'est de la science fiction...............

C'est un point interessant à étudier, mais on ne peut pas comprendre les autres civilisations si on ne comprend pas la notre.
Quand je vois des premières années tomber des nues en apprenant que la Renaissance suit le Moyen Age.... no comment.

Là c'est pas une question de minorités, c'est juste se donner bonne conscience vis a vis d'un passé récent et de se soumettre à des peurs de représailles de ces minorités, enfin, il parait...
Bizarrement, on parle pas de l'histoire asiatique, alors qu'il y en a quand même beaucoup chez nous aussi, toutes origines confondues !

Donc, oui, il faut parler de tout en histoire, mais pas comme ça. Là, c'est du ridicule, mais n'oubliez pas que depuis que la discipline existe, elle a été qu'un instrument politique à tous les niveaux.


Eugène, tu débarque un peu tard quand même, ça fait un bon moment qu'Historia en parle

c est vrai que la formulation est un peu ... malheureuse on va dire.

Je le répète, j'étais averti depuis un bout de temps mais j'y croyais pas.
C'était irréel de connerie. l'important c'est de le faire savoir.

Si Historia en parle et qu'on suit un peu les debats à l'AN, dans les journaux... difficile d'en douter.
De toute manière, je dois peut-être faire partie des personnes blasées que plus rien n'étonne, vu que je n'ai jamais douté de la véracité de ce projet.

Mais les programmes changent tout le temps et les élèves se plaignent d'avoir trop de boulot, alors, on satisfait tout le monde, comme ça... mais je ne pense pas qu'il y ai une énorme pression de lobby de minorités, mais plutot la mauvaise conscience vis à vis de la période coloniale.

Est ce que les chefs de tribus africaines font un mea culpa parce que leur ancêtres ont pratiqué l'esclavage et la vente d'esclaves vers les USA ?
Est-ce qu'ils devraient le faire ? Pas plus que nous ! Se souvenir est une chose, se flageller en est une autre.
Mais en 2012, on revote, alors les choses changeront encore...

je pense pas que les socialistes y changeront quelque chose. A ce niveau là ils seraient plutot du genre à renforcer cette décision par un cour pratique sur l'abattage rituel.... Enfin, tout le monde s'en fout de notre héritage.
Comme disent les gens "branchés", "le monde évolue, c'est du passé tout çà, on est sitoyen du monde".
Moi je vais revoir 300, çà me fera du bien.

J'ai parlé d'un parti en particulier ?
Suis je donc assez idiote pour oublier les agissements de la IIIe République en la matière ? ^^

Ah je ne m'en prends pas à toi, loin de là... Mais aux élections, ma vision personelle est que les partis majoritaires (concernant ce problème précis), sont tous dans la meme ligne, et qu'avec "l'éxtrème gauche" (haha) çà serai encore pire (programme d'histoire limitée aux luttes syndicales et aux FTP). Donc pour ne pas faire de propagande politique, je dirais une chose.
çà sera mieux quand je serai dictateur.

Je connais des gens d'extrême gauche qui sont loin du cliché que tu annonces
Bref, on cesse le HS, on continue en MP si tu veux.


Concernant les nouveaux programmes, je conseille à ceux que ça intéresse de lire les historia de cet été, certainement dispos dans les bibliothèques de Rouen
Ils ont également ouvert un débat et les participations sont très interessantes.