Rouen Impressionnée 2011

©rouen.fr

Du 17 septembre au 20 novembre, l’art contemporain s’empare de la ville sous forme de sculptures, d’installations, de vidéos, de maquettes, de photographies...

Rouen Impressionnée deuxième ! Pour la première fois, la ville ouvre grands ses rues, ses monuments, ses lieux les plus insolites aux arts visuels.

Une rencontre avec l’imaginaire, le poétique, l’esprit critique, l’utopie, la réflexion, à toute heure du jour et de la nuit.

La 2e édition de Rouen Impressionnée est consacrée au regard porté sur la ville de l’intérieur par les artistes qui vivent, travaillent et créent à Rouen.

Afin que les manifestations soient les plus accessibles possibles, un soin tout particulier a été porté à la pédagogie et à l’explication. Sont donc organisés des conférences, des débats, des parcours guidés en vélo, à pied, en nocturne, des projections de films, des visites en langue des signes et en audio description pour personnes malvoyantes, des ateliers pour enfants…

Le public, quels que soient son âge et son niveau de connaissances, pourra ainsi se projeter et regarder Rouen autrement. Comment se représente-t-on la ville ? Comment y circule-t-on ? Qu’évoque son architecture ? Autant d’interrogations auxquelles chaque artiste invité répondra à sa façon en prenant possession d’un lieu, en allant à la rencontre des passants avec une installation mobile…

Laissez-vous guider. L’art surgira au coin de la rue, imprévisible, enchanteur, déroutant. Circulez, il y a tout à voir !

Ça marche !

Rouen Impressionnée


©Benoît Thiollent

Un radar pour les piétons... Telle est l’idée farfelue de Benoît Thiollent. A découvrir dans le cadre du festival d’art contemporain rue Ganterie, jusqu’au 19 novembre.

"Pour votre sécurité, contrôles piétons automatiques"… Utilisant à un détail près les mêmes codes que ceux plantés en bord de route, le radar de Benoît Thiollent interpelle.

Et c’est précisément le but recherché par ce plasticien de l’agglomération rouennaise. Situé dans la rue Ganterie dans sa partie – rue de la Poterne / rue Jeanne d’Arc), l’engin amuse, déstabilise, surprend.

Pour vous faire "flasher", vous devez marcher à une vitesse supérieure à celle de 3 km/h, autant dire que vous devez sacrément marcher au ralenti pour ne pas être dans l’illégalité piétonne…

Vous ne pourrez même pas prétendre que vous n’avez pas été prévenu puisque vous marchez dans une zone… 3 comme l’indique un autre panneau planté quelques mètres avant le radar…

Cette installation incite en fait les piétons à lever le nez et ralentir afin qu’ils prennent conscience de l’environnement qui les entourent.

Benoît Thiollent n’a pas choisi l’endroit au hasard. Il suffit de regarder autour de soi pour découvrir les deux statuettes sises sur la façade du magasin de chaussures "Pas à pas", conçues par Eustache et Frédéric Berat.

Une autre façon de regarder sa ville grâce à l’art.

Dans l’œil du Cyclope...


©rouen.fr

Pour cette 1re édition automnale, 12 artistes locaux sont invités à porter leur regard sur la ville. Marc Hamandjian est l’un d’eux et déplace en ville son étrange Cyclope…

Etonnant ce petit camion blanc surmonté d’un grand entonnoir fermé par un écran sur lequel des images sont projetées…

Cyclope, tel est le nom de cet insolite véhicule, est la dernière création de Marc Hamandjian. Ce Rouennais, responsable du Plot HR, situé à la Grand’Mare, s’interroge sur la question de l’art dans l’espace public.

Le professeur de peinture à l’école des Beaux-Arts travaille sur la mobilité, préférant inscrire ses œuvres dans l’éphémère. Pour Rouen Impressionnée, son Cyclope projette des vues des différents quartiers de la ville.

Jusqu’à la fin de la semaine, l’œuvre de Marc Hamandjian est installée sur l’esplanade de la bibliothèque Simone-de-Beauvoir. Une curiosité à découvrir sans modération.

Programme détaillée de Rouen Impressionnée : www.rouenimpressionnee.fr

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Le festival propose à voir la ville sous des angles inédits et essaime ses créations dans différents quartiers.

Quand l’art ne vient pas à vous, il faut aller le trouver. Parallèlement aux installations ambulantes qui saisissent d’étonnement les passants au coin d’une rue, Rouen Impressionnée donne rendez-vous au public dans différents lieux.
Ici, une librairie-salon de thé/café, là une abbatiale, ailleurs une galerie d’art… Tout endroit est bon pour laisser les artistes s’exprimer pleinement.

Rouen Impressionnée permet à chacun de déambuler dans les quartiers et de découvrir la Campagne de Lison de Ridder, les Déplacements de Kasha Legrand, l’aventure spatiale de David Renaud…

Lison de Ridder s’est amusée à croquer Rouen lors de ses promenades. Ressort de cet itinéraire aléatoire des carnets de voyages en noir et blanc, à partir desquels des affiches seront réalisées et placardées à travers la ville (Librairie Ici et Ailleurs).

Un peu plus loin se dresse la très gothique abbatiale Saint-Ouen dans laquelle Kasha Legrand se "déplace". L’écrin de pierre sert de point de départ aux « Chemin de ciel, chemin d'eau, chemin de pierres et pierres d'étoiles », conçus sous forme de vidéos aux mouvements lents et silencieux.

Alors que vous marchez déjà vers le ciel, passez à la vitesse supérieure en vous envolant vers "Hypérion". Située rue D’Amiens dans la galerie Störk, l’installation de David Renaud vous propulse dans un tout autre univers, grâce à son véhicule imaginaire qu’est sa drôle de planète trouée… Des regards insolites sur la ville qui interrogent et surprennent...

Afin de visiter le festival autrement et librement, les organisateurs proposent une visite sonore d’une heure. Insolite.

Vous ne pouvez pas participer aux visites guidées, mais voulez quand même bénéficier d’un accompagnement pour découvrir Rouen Impressionnée ?

Les organisateurs ont la réponse : le parcours sonore.

Proposé de différentes manières, il permet à chacun de flâner à son rythme en ville, au gré des œuvres et des lieux, grâce à la mise à disposition gratuite de MP3 auprès de l’Office du tourisme.

Ou alors, si vous êtes équipés d'un smartphone et ou d'une tablette tactile, vous pouvez écouter la présentation de certaines oeuvres sur le site du festival, compatible avec ces deux outils.

Ces visites sonores sont en effet accessibles sur la page des artistes concernés tels Jean-Paul Berrenger, Benoît Thiollent, le collectif HSH, Kasha Legrand, Morgane Fourey, Marc Hamandjian, Jonathan Loppin, Pierre Besson et David Renaud.

Les textes de ces parcours sont également retranscrits dans leur intégralité sous le player, afin que tout le monde puisse y accéder quel que soit son handicap.

L’exposition "Black Churches" permet au public de découvrir l’édifice religieux allemand sous des angles inédits. A voir à la galerie du Pôle Image.

Impressionnant. Monumental. Epoustouflant… Difficile d’évoquer cette exposition sans utiliser de termes forts.

Rémy Marlot révèle aux Rouennais les faces cachées de la cathédrale de Cologne.

Vêtue d’un manteau de dentelle de pierre noire et blanche, cette séculaire dame dévoile ses charmes à contre-plongée et à contre-jour sur grands formats.

Des onze clichés proposés par le photographe ressortent la finesse du travail des tailleurs de pierre, le relief des façades, la puissance imposante voire écrasante de l’édifice.

Bref, on en prend plein la vue !

Gyro, l’œuvre de Laurent Saksik sera en construction dès la semaine prochaine dans le jardin Jean de Verrazane. Deux murs qui offriront des reflets étranges de Rouen.

C’est parti. C’est le point final et le point d’orgue de Rouen Impressionnée. Une œuvre d’art est en train de naître à Rouen. Entre les quais de Seine et la faculté de Droit. Au cœur d’une vaste jardin carré où déjeunent régulièrement les étudiants et les employés des entreprises environnantes, Laurent Saksik édifie une œuvre avec laquelle le public pourra "jouer" et changer son regard sur ce qui l’entoure.

Des reflets de Rouen. Début novembre, Gyro va sortir de terre. D’ici les vacances de Noël, deux murs seront édifiés au centre du jardin Jean de Verrazane. "Les deux murs de 8 mètres sur 3 mètres se font face mais ne sont pas complètement parallèles, explique le service culturel de la Ville. Sur chaque face intérieure des miroirs seront installés". L’objectif pour Laurent Saksik est de permettre aux Rouennais de jouer avec leur reflet et ceux de la ville. "Ce qui est devant est derrière et inversement. Des superpositions surprenantes vont se faire et se défaire en fonction de là où le spectateur se trouve : de loin ou de près, le jour ou la nuit, précise l’artiste. Que voit-on de près lorsque l'on s'approche ? On reconnaît la ville se refléter dans la ville. Mais surtout, on voit son propre reflet avec lequel on peut jouer". Mais avant de jouer, il faudra attendre Noël.

Plus d'informations et la programmatino du festival sur www.rouenimpressionnee.fr

©Pierre Besson

Comment se sensibiliser à l’art et à l’architecture contemporaine ? Réponses à la Maison de l’architecture de Haute-Normandie autour de deux rencontres.

Pierre Besson. Il ne vous reste que quelques jours pour découvrir l’œuvre de Pierre Besson. Jusqu’au 18 novembre, l’artiste expose des maquettes à la Maison de l’architecture de Haute-Normandie.

De grandes images dans des caissons lumineux dévoilent des architectures portuaires ou industrielles. Dans ces volumes, les images se superposent et s'entrecroisent.

Une œuvre qui pousse le public à s’interroger sur l’avenir de la ville en général.

Conférence. De nombreuses villes s’y essaient, mais peu arrivent à relever le défi. Comment sensibiliser le public à l'art contemporain en dehors des institutions qui lui sont dédiées ?

De quel soutien de la part des collectivités bénéficient les artistes, les architectes pour mieux faire comprendre leur travail au grand public ?

C’est à ces interrogations que tenteront de répondre Jérôme Felin, conseiller aux arts plastiques à la Drac de Haute-Normandie et Julie Leteurtre, chargée de mission arts visuels à la Ville, lors de la conférence "Politique culturelle du territoire : du 1% à la commande publique", organisée le jeudi 17 novembre, à 18h.

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Rouen Impressionnée - Parcours de clôture

Rouen Impressionnée 2011 referme ses portes dimanche 20 novembre et à cette occasion un parcours de clôture est organisé le samedi 19 à partir de 17h à 22h.

Ce parcours sera la dernière occasion de (re-)découvrir les oeuvres exposées pendant ces deux mois. Au programme :

17h : Ouverture de l'Abbatiale Saint-Ouen, pour découvrir l'installation de Morgane Fourey et les projections de Kacha Legrand
19h30/19h45 : Ecole Pouchet (5 rue du Général Giraud), la MAM Galerie propose un programme de vidéos en extérieur
20h30/21h : Niveau -1 des Galeries Lafayette, le collectif HSH et les Vibrants Défricheurs, pour partager un verre de dé-vernissage
23h : Galerie 180 Martainville (180 rue Martainville), Jean-Paul Berranger propose un projet sonore.
Toute la nuit : Cyclope, place Foch

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