Conseils pour les partiels : Licence

J'ai cherché et n'ai pas trouvé ce topic alors je le fais, loisir aux modos de le déplacer s'il n'est pas où il faut.

Un allumé ... euh alumni vous livre les recettes qui ont fonctionné pour lui et pas mal de monde. Offrant ainsi une bonne centaine d'unités d'enseignement à une cohorte de petits malins

1 ) connais toi toi même :
savoir apprécier ses forces pour en jouer au maximum, et dissimuler tes faiblesses du mieux que tu peux
(tchatche, dons littéraires, mémoire graphique, visuelle ou auditive, connaissance du cours, fessier rebondi etc, qu'es-tu capable de rédiger pendant le temps imparti, dois tu partir comme une balle, rédiger un brouillon, jeter tes idées pour ensuite les organiser en plusieurs parties ...)

2 ) connais ton cours :
la base! c'est bien mais pas suffisant, aller chercher des complément dans la littérature conseillée par le prof n'est pas une option.
(avoir la possibilité de sortir "cette théorie est relativisée dans l'ouvrage de ... intitulé ... qui met en exergue ..." fait comprendre au prof que vous bossez, certes, mais plus comme au collège, eh oui, vous êtes adultes, vous détestez qu'on vous guide en vous prenant par la main, vous assumez votre autonomie. En clair, vous êtes adaptés à l'Université)

3 ) connais ton prof :
sa méthodologie, son courant de pensée, ce qui le fait rire et ce qui l'énerve, les questions des derniers partiels, le mépris qu'il a pour Untel et le chercheur qui a bouleversé son existence, peut on parler de tout ou attend il une réponse courte et précise
(n'allez pas dire, par exemple, à un prof Freudien que ce dernier était un fieffé cocaïnomane qui trompait sa femme avec sa soeur, vous partiriez avec un oeil noir sur votre copie)

4 ) renseigne-toi sur ton partiel :
demande aux assos s'ils ont les annales, vois s'il y a une, deux ou vingt questions, si on peut en choisir une sur deux ou deux sur trois ou si c'est du 100%, est-ce une ou deux heures, deux heures pour un ou deux enseignements, etc ...
(plus d'effet de surprise le jour venu, et une anticipation qui vous fera gagner un temps fou, voir même ... Oh, tiens, c'est le même sujet tous les ans !)

5 ) mange un Bescherelle :
et un dico! car une écriture de cosaque est un énorme handicap, et les confusions de sens sur un mot sont terribles. Chaque discipline possède son langage, son verbiage propre, s'y égarer, c'est insulter les chercheurs et cracher sur l'histoire de la matière
(par exemple, "famille" n'a pas le même sens en psycho qu'en socio ou en histoire, alors ne parlons pas des théories, décrire un concept sans utiliser le mot qui lui est associé revient à dire "je viens d'inventer un truc, je vous le sert tel quel" chaque mot à son importance, prenez le temps de vous demander si tel ou tel mot est approprié)

6 ) cite tes sources :
réussir à nommer un concept, c'est bien. Y associer son créateur,c'est mieux. Sinon, vous usurpez l'identité de ce dernier, ça frôle le plagiat.
(Cela permet aussi de mettre une distance entre vous et la théorie 'je suis pas forcément d'accord avec ça, mais je vous le dit quand même, c'est Machin qui l'a dit, lui, il l'assume")

7 ) fais tiennes les valeurs de l'Université :
en effet, la Fac est une vieille dame qui n'aime pas qu'on la prenne par derrière (ou rarement). Vous intégrez une forme d'élite intellectuelle, intégrez ses codes, imprégnez vous de ses normes. Appliquez l'endogamie, on ne baise que celui/celle avec qui partage un certain nombre de valeurs. Bah c'est pareil ici ...
(un ton pédant (sur un auteur que le prof n'aime pas) ou plein de respect (sur celui que le prof idolâtre) sert au correcteur à savoir à qui il a affaire, un ton neutre de A à Z signifiera juste qu'il a face à lui un veau incapable de se positionner. L'université est ELITISTE par nature, si vous voulez y progresser, devenez comme ce prof face à vous)

8 ) fais toi connaître :
les copies anonymes sont comme les poneys roses ou les licornes dorées : des mythologies pour gosses
(aller en cours et s'y tenir à carreau, bien visible, participer quand le prof le souhaite, demander des compléments d'information ou des précisions ... voilà, votre tête est fichée dans le dossier "bon petit gars intéressant et intéressé", loin de la case "sale con bruyant qui confond l'amphi et la cafétéria", il ne vous reste plus qu'à rendre votre copie en main propre au prof avec un sourire complice ... Oh ! elle est tombé de la pile du commun des mortels, pour rejoindre celle des assidus malins ... Est-ce grave doc ?)

9 ) ose t'élever au dessus de la masse :
peut être pas en L1S1, mais une fois que vous avez fais vos preuves en tant que pur produit universitaire, sachez mordre la main de votre maître ...
(Veillez toutefois à bien sélectionner plusieurs mois à l'avance quelle main mordre, vous le savez comme moi, certains profs n'acceptent pas la contradiction. Allez pincer ailleurs ! Mais n'hésitez pas à pincer fort, quitte à arracher la dite main. Allez-y en mode "ces théories surannées hier portées aux nues, doivent aujourd'hui être dénoncées, et leur dangereuse vétusté me pousse à les décrier."
ATTENTION : ne partez néanmoins pas les poches vides, vous devez obligatoirement expliquer juste après que "X a décrit dans l'ouvrage Y la théorie Z, qui elle, est bien plus adaptée à la situation qui nous intéresse")

10 ) pratique l'empathie :
à peine ton stylo bave-t'il sur la feuille blanche que déjà tu dois savoir comment présenter ta copie pour que le prof ne se dise pas en la voyant "ah bah c'est une comme les 457 précédentes ... Elles vont êtres longues ces corrections". Propreté, organisation, sobriété, clarté. Allez, range moi ce Bic rose à paillettes, il va brûler la rétine du correcteur.
(pense à ton prof, sa tasse de café à la main, chez lui, qui va devoir corriger 800 copies ... identiques. S'il est plutôt tolérant avec les 3 premières, sa patience aura vite des limites qui vont te coûter des points. Et maintenant, imagine le découvrant ta copie : "Tiens, c'est propre ...langage soutenu et adéquat ... une intro peu commune, une annonce discrète du plan ... Mais ... mais ... des ARGUMENTS ? ET QUI VIENNENT D'UN OUVRAGE QUE JE CONSEILLE ?" soudain, une larme de bonheur roule sur sa joue. Il la lira deux fois, et la montrera à sa femme en tremblant.
(démarque toi par un style littéraire propre, prends ce prof déprimé par la main, et répond à sa question en lui racontant une belle histoire. Des copies comme ça, il n'en a que 4 par an. Ce seront les tiennes, et pour lui, elles seront autant de Prozac)



Ca y est, tu as validé un semestre. Tu n'auras pas travaillé toute la nuit avant chaque partiel, car tu es serein, tu as assisté aux cours tout le semestre et tu sais déjà quoi faire. La pression n'étant pas celle qui d'ordinaire te paralyse et ne te rend ta mémoire qu'une fois la copie rendue, tu es au meilleur de tes capacités. A peine auras tu le temps de te dire qu'un travail régulier et peu fourni donne de meilleurs résultats que le traditionnel mois de bachotage, tu verras un diplôme de Licence voleter délicatement dans ta direction. Enjoy, tu es l'un des 35% qui passeront en année supérieure.

J'en ai oublié, mais bien évidemment, les habitués du forum vont compléter cette petite liste de conseils non exhaustive

Puis-je en faire bon usage ?

Vous pûtes !

Je tiens tout de même à préciser deux ou trois choses.

Ceci n'est que le reflet de mon expérience estudiantine, et ces conseils ne marchent peut être pas dans toutes les filières. Inspirez vous mais ne prenez pas tout au pied de la lettre.

Néanmoins, ce décalogue fonctionne bien, et j'ai formé trois générations de majors de promo.

Toutefois, la teneur du message est telle que :

- si vous bossez vos cours comme au lycée, ça pue l’échec, on attend tout à fait autre chose de vous maintenant que vous êtes universitaires. L'aversion d'une grosse majorité des Maîtres de conf' pour tout ce qui relève du secondaire (lycée) est réelle, à vous de franchir ce cap, et à cet effet, je mets MES armes à votre disposition.

Votre serviteur,

AMEN !

Merci Maitresse !

Et puis le basique : ne pas sécher les cours...
Aller en cours et écouter attentivement, c'est 75% du travail qui est fait

donc conseil en lien avec ça ---> ne pas prendre de service civique ou de travail dans la journée en parallèle
même si aucun employeur ne peut vous interdire de vous rendre à vos examens .
Cependant, vous pouvez maintenant vous faire passer au statut d'étudiant salarié, qui vous permet de faire sauter vos controles continus si vous faites plus d'un certain nombre d'heures par semaine .

Je me suis permis de prendre un SCV parce que je repique mon année et que du coup je pouvais me permettre de sauter quelques cours
Mais si c'est votre première année, évitez !

Cha' a écrit:Et puis le basique : ne pas sécher les cours...
Aller en cours et écouter attentivement, c'est 75% du travail qui est fait

d'où le 8 ...

Et GGG a malheureusement terriblement raison. Les étudiants salariés multiplient leur probabilité d’échec aux examens par 2 en moyenne. Ce qui a fait dire à certains doyens qu'un étudiant ça étudie, ça ne travaille pas. Mais il faut être conscient des réalités économiques actuelles, parfois, nous n'avons pas le choix ...

Exact.
Sur mes 6 premières années, j'ai bossé 6 ans, bah c'est pas facile...


Mais d'après l'administration, il faut choisir (true story).

ouais, étudiez, crevez la dalle, mais gagnez vos diplomes pour avoir 5000€ par mois et chercher à avoir plus pour faire plaisir à Copé (y)

ou travaillez pour même pas un SMIC et foirez vous, parce qu'on vous laisse aucune chance, on vous saigne

M'enfin c'est vous qui voyez ! ^^

Ou sacrifiez-vous des années pour réussir brillamment vos études, obtenir un métier "de rêve" pour lequel vous laisserez votre santé...

Ouais ... Moi m'en fou jsuis Batman .